La LGV POCL et le Lyon-Turin menacés ?

Suite à l’audit de la Cour des Comptes rendu public le 2 juillet dernier, le gouvernement Ayrault, dans l’optique de réduction des déficits, a énoncé la possibilité d’abandonner certains des 14 (!) projets de LGV à créer d’ici à 2020 (soit environ 2 000 km). Dans la région, deux projets sont concernés : la liaison Lyon-Turin (pour la partie LGV en direction du futur tunnel sous la Maurienne), et la LGV POCL (Paris-Orléans-Clermont-Lyon) qui doit passer par Roanne. Jérôme Cahuzac et Frédéric Cuvillier, respectivement Ministre délégué du Budget et Ministre délégué au Transport, ont précisé que conformément au rapport de la Cour des Comptes, les projets déjà lancés ne seront pas arrêtés. La LGV POCL, déjà bien entamée, puisque ramenée il y a peu de 4 à 2 tracés envisagés, ne sera donc pas, a priori, remise en question. Par contre, pour la LGV Lyon-Turin, c’est un nouveau coup dur pour un projet qui stagne depuis de nombreuses années…

Les ministres ont également annoncé qu’ils souhaitaient voir la SNCF se recentrer sur ses missions de transport public, et accentuer la modernisation et la rénovation du réseau classique. Cette mission est surtout du ressort de RFF, propriétaire des voies. La hiérarchisation des projets de LGV, prônée par la Cour des Comptes et confirmée par le gouvernement, semble donc, au vu de la situation économique du pays, juste et logique. Sauf que pour se recentrer sur le réseau classique, il faut tout de même disposer de moyens suffisants, ce qui n’est pas le cas actuellement de RFF, toujours tributaire de sa dette initiale héritée de la SNCF…