Attendue pour juin 2022, la liaison Lyon-Bordeaux envisagée par la coopérative ferroviaire Railccop va devoir attendre un petit peu…

Raison de ce report : les sillons souhaités par Railcoop, qui ne peuvent être honorés et accordés par SNCF Réseau. Pour rappel, Railcoop envisage 3 aller-retours par jour entre Lyon et Bordeaux : 2 relations de jour via Montluçon et Limoges, ainsi qu’une relation de nuit via Aurillac et Brive.

C’est très probablement cette dernière relation nocturne qui pose problème. En effet, sur ce trajet, en très grande partie en voie unique et Block Manuel entre Clermont-Ferrand et Périgueux, les postes d’agent circulation sont bien évidemment fermés pendant la nuit, puisqu’aucun train ne circule d’habitude pendant cette période. Pour faire circuler sa relation nocturne, Railcoop devrait donc financer elle-même l’ouverture de ces postes. Un coût forcément prohibitif pour la jeune coopérative ferroviaire, qui ne sera sans doute pas en mesure d’assumer des telles dépenses juste pour 2 trains…

La question des sillons doit aussi se poser pour l’accès aux deux grandes capitales régionales à chaque bout de la relation. On connaît sur Lyonrail les problèmes de saturation et d’accès au Noeud Ferroviaire Lyonnais, problème illustré pour Railcoop par le fait que, selon cet article du quotidien Sud Ouest, SNCF Réseau n’ait proposé à Railcoop de sillon que jusque Roanne !

Toutes ces raisons font que Railcoop a décidé de reporter le lancement de sa relation transversale : initialement prévue en juin 2022, elle est désormais prévue pour décembre 2022 et le lancement du Service Annuel 2023. D’ici là, il faut espérer pour Railcoop qu’un compromis puisse être trouvé avec SNCF Réseau concernant les sillons, sans quoi la coopérative ferroviaire devra mettre de l’eau dans son vin, en commençant certainement par l’abandon de son idée de train de nuit à travers le Massif Central…