Mince, y en manque un bout !

Bonne (ou mauvaise) surprise ce mardi matin quand arrive en gare de Villars mon TER de 6h58 pour Lyon : une seule rame au lieu des deux habituelles ! Damned, qui a volé la moitié de mon train ? Pas le choix, faut bien aller bosser, on monte à bord et on essaie de s’asseoir : ça sera un strapontin pour ce coup-ci…

Sauf que bien sûr, essayez de faire rentrer le même nombre de voyageurs dans un train moitié moins long : y a forcément un moment où ça coince ! Pas de miracle, dès Villars, plus de place assise disponible, les voyageurs des gares suivantes voyageront debout. Arrêt à St Marcel, pas trop de monde, ça va encore bien. St André, là ça commence à se compliquer sérieusement, beaucoup de monde sur le quai, les allées sont déjà plus que bien remplies… Annonce du contrôleur, un car a été affrété au départ de St André pour soulager la rame (une première en 3 ans de ligne, il faut le souligner). On reviendra plus tard sur cette histoire de car… Mionnay, les nombreux lycéens habituels emplissent encore plus les allées et les plateformes ; Les Echets, jamais trop de monde sur ce train, mais c’est toujours ça en plus dans la rame déjà surchargée… Reste le gros point noir que tout le monde redoute : la gare de Sathonay et ses nombreux banlieusards. Là encore, ça ne rate pas, c’est l’orgie : ça braille sur le quai pour que les gens se compressent dans les allées pour qu’ils puissent rentrer, ça s’invective, ça râle, ça se sert et se ressert, mais on finit quand même par tous rentrer façon RER. L’arrivée à Part Dieu ne se fera qu’avec 4 petites minutes de retard, un très bon score vu la surcharge notable du train et ses arrêts prolongés pour faire rentrer tout le monde !

Revenons maintenant sur mes collègues d’infortune et cette histoire de car. A priori, il n’y avait aucun affichage en gare annonçant ce car. Le contrôleur a bien fait des annonces à chaque arrêt, mais il fallait déjà être à bord du TER pour les entendre et avoir l’info ; à St André (origine du car), le car n’avait pas d’indication de destination, et son chauffeur ne s’est, a priori toujours, pas manifesté auprès des voyageurs sur le quai pour les informer de sa présence. Même problème dans les gares suivantes, surtout à Sathonay où les usagers n’ont pas manqué de se répandre en critiques sur la gestion de la situation et l’information aux voyageurs. On peut les comprendre, mais qui peut la leur donner, cette information, lorsqu’il n’y a plus aucun personnel de la SNCF en gare à cette heure-là ? Le guichet à St André n’ouvre qu’à 8h40, celui de Sathonay était ouvert à 7h30, mais avait-il l’info de la mise en place de ce car ? Mystère… Quoi qu’il en soit, quelle que soit la technologie que l’on déploie, il n’y a pas grand chose qui remplace le contact humain et la communication directe ! Je vous passerai les remarques d’un trio de voyageurs façon « yakafokon » montés à Sathonay, s’en donnant à coeur joie sur les conditions inadmissibles de circulations, des retards et suppressions incessants… C’est bizarre, je ne tiens pas du tout le même constat, mes trains sont très rarement en retard, et encore moins supprimés. Je vous épargnerai également leurs réflexions sur les récentes agressions de contrôleurs, c’était vraiment primaire…

Le manque d’information est une réclamation récurrente des usagers, et on est bien d’accord là-dessus. Le seul souci, c’est que pour diffuser une information, il faut des moyens humains, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la tendance n’est pas franchement à l’augmentation des effectifs au sein de la SNCF. Alors oui, quand survient une telle situation, l’usager en pâtit forcément, mais il faut aussi savoir raison garder, et ne pas non plus demander la lune et l’impossible. La SNCF fait avec ses moyens, particulièrement les agents à bord des trains et dans les gares, qui eux sont en prise directe avec les usagers. Encore faut-il qu’il y ait bien quelqu’un dans les gares…