Regio2N : c’est enfin parti !

C’est confirmé, le Regio2N Rhône-Alpes a enfin attaqué son service commercial, avec pas moins de 3 mois de retard sur le calendrier initial ! C’est le vendredi 27 février qu’a circulé son tout premier train, le TER 886108 entre Lyon Perrache et Mâcon. Et depuis ce lundi 2 mars, une rame circule quotidiennement entre Vienne, Lyon et Villefranche sur Saône sur les TER suivants :

Lundi : 887103 Mâcon-Vienne, puis 887108, 887121, 887129, 887140 et 887143.

Mercredi : 887104, 887111 le matin, puis 887132, 887135, 887144 et 887149 en pointe du soir.

Mardi, jeudi : 887102, 887109, 887114 et 887117 le matin, puis 887129, 887140 et 887143 en pointe du soir.

Vendredi : 887104 et 887111 le matin, puis 886018 pour Mâcon, où la rame est garée jusqu’au lundi matin.

Passons maintenant à la description et au test de ce tout nouveau matériel. Commençons par l’aspect extérieur. Le Regio2N innove avec son alternance de caisses à 2 niveaux sans porte d’accès et de modules à un seul niveau, avec 2 larges portes d’accès. Une disposition inédite, mais qui autorise une circulation fluide et rapide des voyageurs lors des arrêts en gare. Une fois à l’intérieur, l’accès aux salles supérieures se fait par un escalier un peu étroit. Le plafond des salles basses est assez bas ; avec mon petit mètre 82, je n’ai pas beaucoup de marge…
Au niveau des sièges, bonne surprise, avec une prise de courant située entre chaque groupe de 2 sièges. Les sièges sont très raides (trop à mon goût, étant habitué à ceux des AGC que j’emprunte quotidiennement), on a limite l’impression d’être assis dans un X 72500 ; au pied des fenêtres, le sol n’est pas complètement plat, puisqu’il y a un rebord juste sous les fenêtres (à quoi sert-il concrètement ?). Ca ne serait pas trop gênant si cela n’empêchait pas le voyageur un peu grand de déplier complètement la tablette du siège sans qu’elle vienne taper sur ses genoux ! Très mauvais point donc, d’autant plus que le train est devenu le second bureau de bon nombre d’entre nous et que le nombre de prises de courant n’a jamais été aussi conséquent dans un train…
Les couloirs sont suffisamment larges pour se croiser, les aménagements clairs et sobres. Il semble par contre que les emplacements vélos soient sujets à polémique, comme sur les Regiolis : on ne pend plus son vélo à un crochet, mais on le laisse sur ses roues à un emplacement dédié avec sangles pour le maintenir. Si l’ensemble des passagers vont y gagner en accessibilité, les cyclistes eux vont devoir jouer des coudes pour sortir leur vélo au milieu des autres…
Au niveau comportement en ligne, je n’ai pas encore pu le tester sur un trajet conséquent, mais les impressions laissées sont bonnes : le train est silencieux à l’intérieur comme à l’extérieur (comme vous le montre la petite vidéo ci-dessous), les accélérations correctes et franches, et le comportement dynamique semble être bon (autrement meilleur qu’un AGC par exemple). Tout cela devra être confirmé lors d’un trajet un peu plus long…

En résumé, ce Regio2N est un matériel innovant du point de vue agencement qui, dans sa version rhônalpine, a clairement été pensé et conçu pour les missions auxquelles il va être affecté : de la desserte interurbaine avec des intergares assez rapprochés et des temps de trajet par voyageur peu importants. Si sur Villefranche-Vienne cela ne devrait pas poser trop de soucis, il se peut que ce soit légèrement différent sur les missions diamétralisées Firminy-St Etienne-Lyon-Ambérieu, où les temps de trajet par voyageur sont plus longs et les rames bien plus remplies. Là, le confort pourrait être, à mon sens, un tantinet limite pour des trajets de 45/60 minutes. Sur ces trajets entre Loire, Rhône et Ain, les Regio2N ne devraient pas entrer en lice avant au minimum l’été prochain, voire plus certainement vers la fin de l’année. D’ici là, vous aurez sans doute pu l’emprunter et vous faire votre propre opinion. N’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires 😉