La rame 2013-2014 rentre sur Vénissieux après avoir assurer le Bordeaux-Lyon 4480. Elle franchit ici le pont sur le Rhône à la sortie de Perrache le 26 septembre 2004.

Les RTG, ou Rames à Turbines à Gaz, sont les dernières représentantes d'un mode de traction qui est désormais condamné à très court terme. Les 5 dernières représentantes de la série, qui en comptait 41 à l'origine, sont basées au dépôt lyonnais de Vénissieux. Il ne reste plus en service que les T 2013/14, 2021/22, 2033/34, 2035/36, et la paire la plus originale, T 2002/53. Une motrice de réserve, la 2049, est également conservée, en cas de pépin sur l'une de ses soeurs. Malheureusement pour elles, la fin est programmée le 11 décembre 2004, puisqu'elles seront toutes arrêtées à cette date. On a bien évoqué des projets de modernisation, notamment de la part de la région Rhône-Alpes pour assurer des relations vers Clermont-Ferrand, mais le coût notoire de la rénovation et de l'entretien des turbines a vité calmé les ardeurs... Récemment, on a évoqué une possible revente aux chemins de fer iraniens (qui en avaient déjà acquis dans les années 70). Wait and see...

 

Pour tenir jusqu'au 11 décembre, les RTG ont hérité d'un roulement "light", pour ne pas trop les user (si ce n'est déjà fait...). En effet, elles n'ont conservé qu'un seul et unique aller-retour entre Lyon et Bordeaux (les horaires ici), plus un aller-retour Bordeaux-Périgueux en matinée. Elles avaient perdu le second aller-retour des vendredis et dimanches entre les 2 capitales régionales au mois de juin 2003. On pourrait donc croire qu'elles coulent une pré-retraite paisible, mais il n'en est rien. Plus de 7h30 de trajet quotidien, les rampes des Sauvages et du Massif Central à affronter, des trains souvent bien remplis, ça n'a rien d'une sinécure tout de même... De plus, leur état se dégrade de plus en plus ; il n'y a qu'à examiner les rames pour s'en rendre compte : la rouille a déjà grandement attaqué les caisses, plusieurs d'entre elles n'ont plus grand chose d'orange mais tirent plutôt vers le rose pâle, la mécanique souffre de plus en plus... On sent vraiment que la fin est proche. Tellement proche que tous les éléments radiés garés à Vénissieux ont été envoyés chez un ferrailleur à Baroncourt (54) durant les mois de mai et de juin 2004. Dépêchez vous d'aller immortaliser ces rames, avant qu'il ne soit définitivement trop tard...

 

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